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Empreinte de vie, une vie, une histoire, un livre !

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  • Ecouter le récit de votre vie, le retranscrire sous forme d'un manuscrit est un service que je propose à toute personne désireuse de laisser une trace de son histoire à sa famille ou à la collectivité. Je vous aide aussi à construire votre carnet de voyage
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27 février 2021

Un artiste, Andrzej Urbanski, qui vous met du baume au coeur !

Bonjour à vous tous,

En cette période de morosité ambiante, je me suis rendue à la Macadam Gallery pour me ressourcer... et regarder l'exposition "Fragmented" d'Andrzej Urbanski. L'art, la culture en général est absente de la vie de la plupart d'entre nous, aussi j'ai pensé qu'un reportage haut en couleur apporterait de la joie.

Je vous traduis quelques phrases piochées dans le catalogue de l'exposition.

Andrzej Urbanski est né en 1983 à Poznan, en Pologne et vit en Afrique du Sud, à Cape Town. 

Peintre et sculpteur, il a participé à de nombreuses expositions autour du monde depuis son Master in Fine Art, obtenu à l'ECAL, l'université d'Art and Design à Lausanne, en Suisse en 2012.

Ayant vécu en Allemagne en 1989 et la chute du mur de Berlin, il a expérimenté la peinture en spray en tant qu'artiste en graffiti avant d'appliquer ce médium dans un contexte de Fine Art. 

 "His art appears to be the result of anautomated process - the precision of its execution engenders this notion that it is generated by a detached, robotic or digital tool. His interest in generating this illusion is rooted in his fascination with digitally produced art, the digital tools he uses in plotting his intricate compositions, the relationship between lived experience and virtual reality and the valorisation of handmade products in the post-industrial era. It is also informed by his appreciation for the minimalist movement, through he is inspired by a range of high modernists from Rothko to Pied Mondrian."

A droite : A01/191/159/21 - 190 x 170 cm- Spray paint & acrylic on canvas, framed.

Fragmented Solo Andrzej Urbanski_Macadam GAllery 2021_10

Fragmented Solo Andrzej Urbanski_Macadam GAllery 2021_3

Fragmented Solo Andrzej Urbanski_Macadam GAllery 2021_16

 

Fragmented Solo Andrzej Urbanski_Macadam GAllery 2021_11

Fragmented-Solo-Andrzej-Urbanski_Macadam-GAllery-2021_8Ci-dessus : A03/114/104/21 - 140 x 160 cm - Spray paint & acrylic on canvas, framed

Fragmented Solo Andrzej Urbanski_Macadam GAllery 2021_17

Ci-dessus : A06/175/66/21 - 105 x 115 cm - Spray paint & acrylic on canvas, framed

 

Vous trouverez sous ce lien la vidéo que la Macadam Gallery a faite sur cette belle exposition : https://youtu.be/aaDryrttxlA 

Egalement, le petit film tourné chez l'artiste à Cape Town : https://www.youtube.com/watch?v=h8GePAmTOC8

 

La Macadam Gallery, toute de blanche vêtue, est un très bel endroit pour rendre la magie des couleurs.

L’exposition est terminée.

Belle journée à vous tous.

Christine

 

 

 

 

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5 février 2021

La vie est belle... petite réflexion du jour

Bonjour à vous tous,

J'ai écrit ce texte en sous couche d'un dessin sur la matière...

La vie est belle

La vie est belle, j’en suis certaine car c’est moi qui l’ai inventée en agitant mon esprit dans une création de tous les jours qui me donne des ailes pour voler, pour m’exprimer, pour rendre à l’Univers tout le bonheur qu’il m’offre. L’esprit est le moteur de toutes nos pensées et relie notre âme à notre coeur pour un très grand épanouissement de notre personne à l’égard de tous les humains qui nous entourent. Nous les voyons avec nos yeux mais les ressentons-nous avec le coeur, sans les juger, sans les conseiller, juste les écouter avec empathie afin qu’ils puissent puiser à l’intérieur d’eux-mêmes leurs ressources ?

Il en est ainsi de notre Nature si généreuse qu’elle recèle en nous bien des trésors. Il suffit de se recentrer, de s’apaiser, de méditer ou de prier pour pêcher au fond de cette rivière la pépite qui nous servira de guide pour continuer le chemin que nous voulons tracer afin de construire la vie dont nous rêvons. 

Il est parfois difficile de savoir ce que l’on désire. Je suis attentive aux portes qui s’ouvrent et j’accepte celles qui se ferment. “Vivre et laisser vivre” disait Stephan Zweig ! J’observe ce qui advient pour moi et chez les autres. Je suis dans la gratitude inconditionnelle tant pour les heureux événements que pour les leçons que la vie m’apporte. Je mets de l’ordre dans ma tête et je traduis cette nouvelle clarté en actes pour trier ce qui doit l’être, archiver le passé, observer les ruminations. Je distribue de l’amour partout où cela est possible, dans ma famille mais pas seulement.  Chaque petite attention de solidarité allume une flamme à l’intérieur de nous-mêmes et nous rend beaux à nos yeux. Je n’attends plus de reconnaissance extérieure puisque je me l’apporte. Je gagne en confiance en moi, je deviens plus authentique et je rayonne de ce vrai moi qui sera perçu par les autres et accueilli chaleureusement.

Dans le cas contraire, je n’hésite pas à rectifier ce qui ne va pas. Avec humilité, je change mes comportements, non pour viser la perfection mais plutôt pour m’adapter sans cesse à ce monde qui bouge. Je ne suis pas dans la survie, le stress, mais dans un mouvement perceptible d’accès à l’enseignement que nous délivre l’expérience. Celle-ci me touchera en profondeur et posera la question, bien réelle du sens de la vie. Ce grand mystère de notre mission reste une interrogation fondamentale, qui par sa nature, ouvre les portes de la spiritualité. Accéder à la sagesse n’est pas vouloir dépasser les autres en savoir mais plutôt trouver le bonheur simple d’être soi envers et contre rien comme une eau jaillirait d’une fontaine, limpide, fraîche et musicale.

 

Christine Mentior 5 février 2021

19 janvier 2021

Quelques mois dans les tranchées

Bonjour à vous tous,

Nos vies sont "au ralenti" avec un devenir en forme de point d'interrogation. Et nous sommes encore bien au sec dans nos vêtements, au chaud dans nos lits, le ventre plein. Nous ne recevons pas de bombes... même si le virus peut sembler à certains apeurés un danger permanent.

Ici, ces hommes ont lutté dans des conditions inimaginables. Je leur rends hommage en publiant un récit d'une personne de ma famille, André Sézestre.

Ma mère avait commencé à réécrire ce carnet mais n’était pas allée jusqu’au bout. J’ai retrouvé dans ses nombreux agendas toutes les visites qu’elle avait faites à André lors de son hospitalisation. Sa femme Jeanne était également hospitalisée à cette même époque, pas dans le même établissement et Maman allait de l’un à l’autre. Au décès d’André, elle continua d’aller voir Jeanne. 

BONNE LECTURE ! 

 

Carnet d’un chasseur

 

Jacques André Lucien Sézestre (1895-1976)

Rue des Gobelins, n° 5 - Paris 13e - Décoré de la Croix de Guerre 1914-1918

159e régiment d’artillerie à pied

  

Vendredi 31 juillet 1914, la mobilisation sonne pour les troupes actives à 4 heures du matin. Le bataillon part à 7 heures dans la direction de Sainte-Paule.

Samedi 1er août

Les réservistes du centre de Baccarat sont arrivés toute la nuit. Nous les habillons au plus vite et dans la journée, ils se pressent de rejoindre le bataillon. La mobilisation générale sonne à Baccarat à 4 heures du soir. Nous quittons la caserne et nous mangeons dans l’allée des Bigotes. 

« À la veille de la grande guerre, la ville héberge des troupes (20e Bataillon de Chasseurs à Pied) à la caserne Haxo dont il reste quelques bâtiments aujourd’hui. »

A 9 heures, nous prenons le train dans la direction de Brienne-le-Château. 

Dimanche 2 août

Après avoir passé Nancy, Toul, Vitry le François, nous arrivons à Brienne à 2 heures de l’après-midi où l’on nous fait cantonner.

Lundi 3 août

Les réservistes arrivent en grand nombre.

 Mardi 4 août.

Journée où il n’y a rien de saillant. 

Samedi 8 août

Départ du 60e bataillon de chasseurs commandé par le capitaine Boisselier.

Dimanche 9 août

Repos complet.

Lundi 10 août

Les journaux annoncent la résistance des Belges.

Mercredi 12 août

Les trains regorgeant de soldats passent en nombre incalculable, se dirigeant vers le nord.

Dimanche 16 août

On annonce que les Allemands ont pris Liège, Namur et qu’ils se dirigent vers la France.

Mardi 18 août

Je passe cuisinier.

Mercredi 19 août

Départ du 4e Chasseurs pour la ligne de feu.

 Vendredi 21 août

Des trains de blessés français et de prisonniers allemands passent à Brienne.

Dimanche 23 août

Les bleus des régions envahies par l’ennemi arrivent à Brienne.

Mardi 25 août

Le bruit court que le 20e et le 17e chasseurs va partir.

Vendredi 25 août

Exercices dans les champs.

Lundi 31 août

Préparatifs de départ. Nous quittons notre cantonnement pour nous embarquer à la gare. Aucun train ne nous attend. Force nous est de revenir au cantonnement pour la nuit.

 

Mardi 1er septembre

C’est maintenant que va commencer pour moi cette fameuse campagne de 1914. Enfin nous partons à 7 heures de Brienne après avoir été fêtés comme il le fallait. Nous passons à Bar-Sur-Aube, Chaumont, Chalandrey, Gray, Port l’Atelier, Jussy, Epinal, Bruyères, Autrey. 

Arrivé le 2 à 4 heures du matin. Départ le 2 pour la ligne de feu. On passe à Housseras au Haut de Belmont et au Col de Baremont qui est repris. Le canon tonne près de nous.

 

Le 3 septembre, nous retournons Brouvelieures 20 km - 1 heure du matin.

Le 4 septembre, nous allons nous embarquer à 7 kilomètres après Epinal, à Dogneville, soit 35 kilomètres. Nous entendons le bombardement de Rambervillers où l’on est passé à 7 kilomètres.

Le 5, débarquement à Vassy à 5 heures du matin.

Le 6, repos à Vassy.

Le 7, nous passons à Montrerender ? qui se trouve à 22 kilomètres de Brienne et 15 km après, nous couchons dans un petit village dont je ne puis trouver le nom à cause de la nuit.

 

Le 8, départ à 3 heures pour le camp de Mailly où nous arrivons à midi au lieu dit « Les Monts marins ».

A 1 heure, nous attaquons l’ennemi qui nous envoie une grêle de balles et d’obus.

Le 20e, en tête avec le 17e le soir nous nous retrouvons avec quelques autres du bataillon au puits des Monts marins.

Le 9, en tirailleurs, sur une crête du camp, nous recevons un obus à 2 mètres devant nous qui fait deux morts et plusieurs blessés. Nous restons dans les tranchées toute la journée et la nuit.

 

Le 10, marche en avant sur Sompuis qui est pris.

Le 11, tandis que l’ennemi se replie, nous faisons une quinzaine de km dans la direction de l’ennemi et nous couchons à Coole.

Le 12, nouvelle marche de 15 kilomètres. Nous sommes arrêtés à Togny-aux-Boeufs car le pont sur le canal de la Marne au Rhin a sauté

Le 13, nous repartons et nous passons sur le pont du génie à Marson où la moitié est en cendres. Nous arrivons à Bussy-le-Château qui a été bombardé et où nous couchons.

 

Le 14, départ à 3 heures. Nous passons à Suippes qui est à moitié détruit et nous prenons position dans les bois. Le soir nous retrouvons à Suippes pour garder le convoi de la division.

Le 15, nous rejoignons le bataillon et nous campons dans le bois jusqu’au 18. 

Le 18, à la tombée de la nuit, nous relevons une compagnie du 17e Infanterie aux avants postes. Il pleut toute la nuit et le matin a lieu quelques escarmouches, 5 tués, 2 blessés. Nous en sommes relevés le 21 à 2h30 du matin et nous sommes en réserves d’avant postes.

Le 22 au soir, nous passons en 2e ligne.

Le 24, attaque générale à 9 kilomètres. Nous restons en 2e ligne. A 11 heures, un obus tombe sur la 1ère Cie. 4 morts, 7 blessés. 

Le 25, nous sommes relevés pour aller enfin coucher dans la paille à Suippes où nous arrivons à 1 heure du soir. Nous pouvons enfin nous débarbouiller. La fusillade crépite dans la nuit.

Après une bonne nuit, nous partons à 9 heures du matin, le 26, pour renforcer le 17e Corps. Nous recevons une pluie d’obus qui ne fait pas grands dégâts (3 blessés) mais nous n’avons à intervenir et à 6 heures, nous repartons dans la direction de Suippes et nous allons dans le bois à la cote 470. A dix heures du soir, nous regardons dans la direction du moulin de Soins pour relever le 158e infanterie dans les tranchées de 3e ligne et nous sommes bien logés. Nous avons fait dans cette journée 25 kilomètres sur le front.

Le 27, nous nous reposons et l’on entend très peu le canon. A 9 heures du soir, attaque de nuit par les Allemands qui ne réussit pas.

Le 28, même manège au lieu de 9 heures, une heure du matin qui donne le même résultat que la veille.

Le 29, journée calme, quelques petites attaques sans importance.

Le 30, une attaque est faite par le 149e de réserve. Dans l’après-midi, petit bombardement sur nos tranchées qui ne fait pas de victimes.

 

Le 1er octobre à 5 heures, le 249e de ligne nous remplace dans nos tranchées et nous partons pour une destination inconnue. Nous passons par Suippes, Cuperly et nous cantonnons à St-Etienne-au Temple en attendant le restant du 21e Corps.

Un bruit court que nous allons embarquer.

Le 2 octobre, repos le matin sauf une heure d’exercice pour le plat du lieutenant qui a été volé. Nous partons à 7 h 30 dans la direction à Châlons.

A Châlons, nous embarquons à 1 heure du matin, nous dormons et je me réveille à Trilport, ensuite nous passons à Meaux, Esbly, Noisiel, Chelles, Gagny, Le Raincy, Pantin, Porte de la Chapelle où l’on aperçoit Paris, Plaine Saint-Denis où l’on peut, avec beaucoup de mal, avoir du pain au chocolat et du vin pendant les 20 minutes d’arrêt. Saint-Denis, Enghein-les-Bains, Eaubonne, Franconville, Persan, Beaumont, Creil nous voient passer, Amiens, Abeille où nous sommes bien reçus, distribution de pain, ensuite Noyelles-sur-mer, Rang-du-Fliers, Etaples, Calais où nous arrivons à minuit. Nous passons à Armentières à 5 heures du matin et nous débarquons après un voyage de 29 heures en chemin de fer à Ennetières-en-Weppes où nous sommes reçus épatamment. Ces gens du nord nous donnent bière, tout, fruits à discrétion.

Nous sommes le 4 octobre un dimanche. Nous passons ensuite à L’Homme Louvescaut ?, La Madeleine au bourg de Lille et Lille tout le long du chemin pain, beurre, cigarettes, bière etc. A 4 heures du soir commence la fusillade qui durera jusqu’à la nuit. Nous avons quelques pertes, 4 morts et quelques blessés. Nous couchons dans une maison en construction, sans être inquiétés de la nuit. Le matin nous nous installons en tirailleurs le long de la voie ferrée et nous attendons les évènements.

Le 5 octobre se passe dans le plus grand calme et les habitants continuent à nous apporter des victuailles.

Le 6 octobre, je couche avec mon camarde G. dans la cuisine d’un garde-barrière et ce matin là, avec le lait qui nous fût apporté, nous avons fait du chocolat. Nous sommes relevés le soir à 6 heures. Nous allons jusqu’à la mairie de Madeleine où l’on nous donne l’emplacement pour nous coucher. Nous couchons dans une filature. Le matin, la population nous apporte le café. A dix heures la soupe, des haricots. Des femmes de bonne volonté soignent ceux qui ont les pieds blessés.

Le 7 octobre à 11 heures du soir, nous quittons notre grange pour une destination inconnue, nous faisons dix kilomètres dans les environs de Lille et nous embarquons en camions automobiles. Nous faisons 30 à 35 kilomètres dans ces voitures et nous descendons à Vandelles ?.

Le 8 octobre à 5 heures, là, nous retrouvons notre corps d’armes. Là, nous passons par Grenay, Aix et nous nous retrouvons face à l’ennemi à 21 kilomètres de là. La compagnie se met en tirailleurs sur le ? et nous couchons sur la route et le matin les fusillades recommencent de plus belles. Le vendredi nous cantonnons dans une maison abandonnée avec le lieutenant dans le pays de Noulette.

Le 10, nous recevons une grêle d’obus au moins 2 000 de tirés. Cela dure même la nuit.

Le 11, nous allons en arrière, en réserve pour reformer le bataillon. Nous remplaçons le lundi 12 le 149e de ligne dans les tranchées de 2e ligne. Quelques obus viennent nous visiter de temps en temps mais rien de grave. Le 13 nous couchons dans une maison près des tranchées.

Le 14, attaque de nuit de notre armée. Les positions restent les mêmes.

Le jeudi 15 octobre, nous restons dans la maison et nous continuons toujours à faire la cuisine.

Le 15, à 6 heures du soir, nous sommes relevés pour passer en 1e ligne. Nous partons dans la nuit et nous arrivons à notre emplacement vers les parages de la ? . Ce pays s’appelle Loos-en-Gohelle. Nous cantonnons dans une épicerie qui a été démolie par les obus. 

Les 16, 17 et 18 se passent sans incident si ce n’est que l’on se restaure très bien dans ce magasin.

Le 19, attaque de nuit qui ne réussit pas sur notre gauche.

Le 20, nous subissons un furieux bombardement et une fusillade nourrie. Les Allemands tentèrent une attaque qui ne réussit pas, résultat deux morts, 4 blessés. La nuit reste calme.

Le 21 octobre, un mercredi, petite attaque de nuit sans résultat de leur part.

Le 22-23-24, rien de grave sauf un petit bombardement dans la nuit qui ne fait pas de victimes.

Le 25, nous sommes toujours dans notre épicerie où l’on se nourrit comme des rois, nous engraissons à vue d’oeil, nous avons mobilisé les matelas et nous couchons dans la cave. Nous sommes tellement bien que le lieutenant demande à rester en première ligne. Le soir nous sommes renforcés par 22 chasseurs, revenant de Beaune, tant blessés qu’évacués. Parmi ceux-ci un officier qui seconde le lieutenant Krauss qui avait fort à faire tout seul. 

Le lundi 26, fusillade à notre gauche. Nous touchons des bouchers offensifs qui ne me paraissent guère commodes.

Le 27, les Allemands nous bombardent sans résultat.

Le 28, nos artilleurs se vengent et le bombardement dure une partie de la journée.

Le jeudi 29 jusqu’au 22 (novembre ?) au soir, près d’un mois où nous sommes relevés par le 109e de ligne. Que de regret pour ce passage où, en 1ère ligne nous étions plus tranquilles qu’en réserve. Nous faisons plusieurs kilomètres, nous passons à Bully, Grenay et nous couchons à Aix-Noulettes. Le matin départ pour Marquillies. Nous arrivons à Marquillies le matin à 9 heures, nous cantonnons dans une grange.

Nous restons le 23, le 24 et le 25 sans grand mal. 

Le 26, à 3 heures dans la nuit, nous partons relever la 1er Cie en face au Hameau de Noulettes dans des tranchées pleines d’eau. Nous restons le 26, le 27. Le 28 cela tiraille nuit et jour. Un éboulement se produit et ensevelit un chasseur qui meurt aussitôt après. 

Le 29, il pleut toujours. Nous sommes dans la flotte. De bonnes nouvelles nous arrivent, les Russes avancent sur Berlin.

Le 30, nous ne sommes toujours pas relevés, les hommes et les officiers en ont assez. Il faut espérer que cela sera fait ce soir. Le matin à 3 heures nous sommes relevés par la 3e Cie. A 4 heures nous cantonnons à Noulettes. 

Nous restons le 1 et 2 décembre.

Le 3, à 5 heures nous partons pour Aix-Noulettes. Nous cantonnons et à 7 heures nous partons pour la fosse n° 9 prendre des douches dans les établissements de mineurs. Nous revenons vers 2 heures ayant fait 16 km de distance aller et retour des deux points.

Le 4, nous restons à Aix-Noulettes.

Le 5, décembre vers 9 heures, réveil, départ pour les tranchées de Noulettes où nous restons 4 jours ayant de l’eau jusqu’aux genoux.

Le 8, au soir, nous sommes relevés par le ? chasseurs à pied nous faisons 8 kilomètres et nous allons nous reposer à Noeuds-les-Mines où nous restons 8 jours à nous reposer. Quel bonheur.

Le 16, nous partons pour Marquillies et le lendemain nous attaquons dans la direction de Notre-Dame de Lorette. Le soir nous occupons des tranchées boches mais le lendemain nous sommes forcés de nous retirer car l’artillerie en réserve nous décime. Le soir, nous sommes relevés par le 17e Chasseurs qui était de réserve et qui attaqua à son tour. Nous restons de réserve dans les bois. Inutile de dire que nous avons de la boue jusqu’aux genoux.

Le lendemain soir, le 19, nous cantonnons à Marquillies. Le matin, nous retournons de réserve dans les bois. Le soir nous sommes relevés par la 12 ? qui va attaquer à son tour le 1e ? 31 ? 10e chasseurs à pieds. Le soir nous couchons à Marquillies et le matin qui est le 21 décembre, nous nous dirigeons vers Noeux-les-Mines. Nous défilons devant le général qui nous applaudit et l’on va enfin se reposer. 

Nous restons le 22 et 23. Pendant cette attaque de Notre-Dame de Lorette, le bataillon a perdu 500 hommes, autant de tués, blessés que disparus. Nous ne savons encore si nous allons passer Noël à Noeux. Que de plaisir cela serait pour nous. Nous allons au repos à Noeux. Nous partons le 25 à minuit direction Aix-Noulettes où deux compagnies vont seulement aux tranchées. Nous relevons tous les 24 heures car si nous restons plus longtemps nous serions gelés. Nous restons à Aix-Noulettes jusqu’au 31 au soir. Nous partons pour Mazingarbe nous reposer. Nous passons le jour de l’an. Nous avons champagne, vin rouge, vin blanc, orange, pommes, noix, jambon. 

Le 2 janvier se passe également bien.

Nous restons 3 jours à Mazingarbe. Nous partons le 4 au matin pour les tranchées de Boyeffles. Le soir nous revenons coucher Sains-en-Gohelle. Nous restons une journée.

Le 6, à 11 heures, départ du Bataillon pour Noeux-les-Mines où nous cantonnons. Nous restons 6 jours. Pendant ces six jours, nous allons deux jours faire des tranchées de 3e ligne.

Le 10, nous partons pour Aix-Noulettes où nous allons prendre position dans les tranchées à deux kilomètres de là, sur la route d’Arras. Nous sommes 24 heures aux tranchées et 24 heures au repos.

Le 16, mon meilleur camarade est tué par une balle boche en pleine tête.

Le 17, nous recevons du renfort des biffins du 7e de ligne. Impossible d’avoir des chasseurs, il n’y en a plus dans les dépôts.

Le 19, nous partons pour Noueux-Les-Mines nous reposer.

Le 21, revue du 20e régiment de Chasseurs par le Général de Maud Roy où l’on décore le commandant et le capitaine Watrin.

Le 22, nous allons au douche le mettre à la fosse ?

A 9 heures le soir nous partons dans des tranchées dans la direction de Bully-Grenay. Nous sommes dans des tranchées devant ? fosse n° 4.

Tranchées merveilleuses où il y a du feu dans chaque abris. Nous couchons même sur des matelas. D’ailleurs on peut relever en plein jour. Nous restons 48 heures et nous allons en réserve à Bully-Grenay. Il n’y a que deux compagnies en ligne. Nous y restons 4 jours logés chez l’habitant. Dans les ? je rencontre mon copain Charles qui était au 59e d’artillerie.

Le 31 janvier, au bout de 4 jours, nous allons aux tranchées. Nous restons deux jours et même manège jusqu’au 1952 (rayé). Entre temps, le 5 nous avons été renforcer plusieurs unités, les Allemands ayant fait sauter les tranchées françaises. Nos troupes étant submergées ont été obligées d’évacuer la tranchée. Tout ceci dans le secteur de Noulette. Nous sommes restés 9 jours au bois et un jour au hameau de Marqueffles. Deux jours à Noulette. Nous irons renforcer pendant ce laps de temps le 149e de ligne. Nous sommes contents de retourner à Bully et nous allons aux tranchées tous les deux jours. Le temps se passe assez monotone jusqu’au 12 avril.

Après nous revenons dans le secteur de Noulette aux bois 4 et 5, tranchées affreuses, toujours pleines d’eau.

Nous côtoyons le 17e de ligne. Après deux jours passés dans les tranchées, nous allons en réserve au bois 8 dans des abris assez bien. Ensuite nous retournons aux tranchées deux jours. Ensuite nous allons dans des abris blindés à Noulettes où nous ne passons que la nuit, passant la journée à Aix. Après ces deux jours, départ pour les tranchées et même manège jusqu’au samedi 24 avril. Nous quittons les tranchées pour aller en repos à Hersin où nous restons 15 jours. Pendant ce laps de temps nous faisons énormément d’exercices.
Le samedi 8 mai, départ pour l’attaque où nous prenons position pendant la nuit entre la Chapelle de Lorette et le village d’Ablain-Saint-Nazaire. Le matin à 10 heures, nous sortons des tranchées. Nous enlevons trois tranchées à la baïonnette. Nous restons sur les positions conquises. Le lendemain, le 17e de ligne enlève encore une ligne de tranchées. Nous restons 4 jours et sommes relevés par le 21e de ligne. Nous allons nous reposer deux jours dans des abris dans le bois de Bouvigny dans un lieu dit (La Forestière) où nous avons aperçu le Général Joffre.

Le matin on rassemble le bataillon. Les pertes ont été assez élevées Des sergents commandent les compagnies. Les cadres ont été fortement éprouvés. 

Le soir nous allons cantonner à Hersin où je couche dans un lit. Le lendemain à 5 heures, départ pour les tranchées justes en face de la Chapelle de Lorette. Une seule compagnie va attaquer le 4e mais sans résultat. Les hommes ne sortent plus des tranchées. La brigade donne l’ordre de cesser toute attaque. Nous restons 4 jours sous un bombardement intenable à consolider nos positions. Les tranchées sont tellement bien repérées par les Boches que tous les obus tombent dans les tranchées et les rebouchent complètement. Après 4 jours, départ à 8 heures où nous sommes relevés par une autre division volante du 5e Corps qui comprend des tirailleurs marocains pour continuer le travail. Nous partons cantonner à Barlin où nous changeons trois fois de cantonnement en 8 jours.

Après ces 8 jours, tous les après-midis, nous allons en réserve dans le parc d’un château à Sains-en-Gonelle. Le samedi 29, nous quittons Barlin pour une destination inconnue. Après 9 heures de marche nous arrivons à Hersin qui se trouve à 20 kilomètres de la ligne de feu. »

 

Le 31 mars 1915, André recevra une injection contre la fièvre typhoïde.

Le 22 avril 1915, il sera blessé mais pas évacué.

Il sera de nouveau blessé le 25 septembre 1915 et évacué le 26 à l’hôpital à Paris où il séjournera jusqu’au 12 janvier 1916. Après un congé de convalescence, il réintégrera l’armée le 10 octobre 1916.

Ablain-Saint-Nazaire est une commune française située dans le département du Pas-de Calais, en région Nord Pas-de-Calais-Picardie.

Elle abrite la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette où reposent 45 000 combattants de la Première Guerre mondiale.

 Un certificat de visite dans un centre de convalescence à Rochefort-Sur-Mer fera état d’une plaie pénétrante de la poitrine par balle. Signe pleura-corticaux, niveau sommets pulmonaires.

 Reliquat de blessures transperçant de l’hémithorax gauche. Cicatrice d’entrée au niveau de la côte ? ou bien interne de l’omoplate droite.

Dé… et adhérence avec fracture costale. Autre cicatrice au niveau du moignon de l’épaule à l’auscultation.

 

Mobilisé à nouveau le 26 mars 1940, il demandera à être démobilisé le 1er août 1940.

 

10 Original journal d'un chasseur

 

 

Restons positifs... nous sommes chanceux !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 novembre 2020

Un voyage dans le temple, dans le temps et tant de beautés !



 

 

Bonjour à tous,

 

En cette période de confinement qui nous permet malgré tout des déplacements, je me suis rendue ce samedi par beau temps à Villers-La-Ville en vélo pour admirer les sculptures de Jean-Michel Folon. Je m'égare toujours en chemin, les kilomètres s'allongent mais le plaisir est au rendez-vous. Il y a un monde fou et peu de place pour se garer en voiture... donc je jubile de sécuriser mon vélo devant la porte d'entrée, sur un parking dédié.

Masque et bonne humeur, une petite vingtaine de minutes en compagnie de jeunes venus de Leuven à vélo aussi !

Le vélo, cela dit en passant, c'est déjà le bon plan quand il fait aussi doux. 

"Avec ses 8 siècles d’histoire et ses vestiges prestigieux (8 ha), l’abbaye de Villers est à la fois un haut lieu patrimonial et touristique de la Région wallonne et de la Fédération Wallonie Bruxelles, marqué à jamais par les grandes orientations de son passé monastique : le retrait de la cohue du monde dans le silence d’une part, la promotion d’un travail intellectuel, économique et artistique de l’autre.

L’Abbaye, classée patrimoine exceptionnel de Wallonie est un ensemble architectural remarquable située à 30 km de Bruxelles. Au coeur de la forêt, l’Abbaye et son domaine accueille plus de 100.000 visiteurs par an. L’Abbaye de Villers-la-Ville asbl cherche ainsi à devenir le 1er pôle d’intérêt touristique et culturel de l’architecture médiévale en Belgique et qu’il soit reconnu pour la qualité de son accueil, de ses activités et de ses produits.

Pour le public contemporain, le site abbatial a conservé ce double caractère : un lieu de ressourcement dans une société sans cesse plus stressante et un lieu de prestige ouvert sur le monde et sur tout type de création.

C’est dans cette philosophie que l'Abbaye de Villers-la-Ville asbl concrétise dans un grand nombre de réalisations les différentes missions assignées par ses pouvoirs de tutelle, déclinées dans les 4 grands domaines suivants : la valorisation, l’animation du site, sa promotion et son développement."

Je n'y étais plus allée depuis quelques temps et j'ai trouvé de remarquables changements. Beaucoup d'aménagements ont été réalisés, notamment des jardins ont été créés. 160 000 visiteurs pour cette abbaye cistercienne et d'autres qui pourront lire désormais une grande fresque retraçant l'historique des constructions et des spectacles.

Jean-Michel Folon n'est plus à présenter.  La Fondation Folon, merveilleux musée à la Hulpe, est à visiter absolument et sur le site www.fondationfolon.be vous trouverez une biographie très complète de son immense oeuvre.

Monsieur Folon nous a quitté en 2005, une grande tristesse pour moi qui l'avait rencontré avec Hamsi Boubeker. Aujourd'hui, c'est un bonheur de voir que ses oeuvres puissent, dans ce lieu magique, être admirées par un grand nombre de visiteurs. Cette première sculpture à droite nous accueille dès l'entrée dans le site.  "Loin" 1994 - bronze

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"La vie est un voyage", une bonne formule que Jean-Michel Folon s'approprie. Ici une valise. Il a sculpté aussi "Partir", 2002 - bronze.

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"L'allée des pensées". Folon en créa plus d'une centaine, associant un objet pris au hasard et un corps anonyme pour créer une nouvelle entité, "complètement irrationnelle et inédite, stimulante et ludique".

La pensée "point d'interrogation" est la première pensée de la série. 1996. Le "livre" est la dixième. 1996. Bronze. Le "building", la 41 unième. Huit sont exposées sur le site. "L'artiste s'est inspiré des allées de sphinx à Karnak en Egypte. Un parcours initiatique vers une réalité mystérieuse et magique".


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"Qui ?" - 1999, bronze. "Dès le début de sa carrière, Folon établit un vocabulaire limité de signes, choisis pour leur expressivité et leur universalité. On trouve parmi eux la main sous toutes ses formes : s'élançant vers le ciel pour symboliser l'espoir ; pincée pour tenir les ficelles de l'existence ; ou comme ici, posée à l'hrizontale, signifiant le don."

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"Angelo custode" 2005 - bronze. "Cet ange gardien fait directement référence à l'amour que Folon portait à la péninsule, une des dernières sculptures réalisées par lui quelques mois avant sa mort. Le personnage porte des ailes et regarde vers le ciel. Une aura de mélancolie le baigne."

A droite, "Chat" 1996 - bronze. "Amoureux des chats, Folon représente ces gros matous avec l'aura rassurante et apaisante de ceux qui côtoient au quotidien les souffrances et les joies des esprits passionnés".

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J'ai extrait les textes du carnet du visiteur Folon Sculptures.

J'espère que cela vous aura donné la grande envie de vous y promener.

Portez-vous bien surtout !

Christine

 

 

 

 

 

 

26 août 2020

Une halte à Metz, une ville qui a beaucoup d'atouts

Bonjour,

 

Comme chaque année lors de mes déplacements dans le sud de la France, je fais halte dans une ville pour faire "étape" une nuit.

Cette année, j'avais très envie de voir la cathédrale de Metz, ayant vu l'année dernière celle de Reims qui m'avait émerveillée et procurée une belle émotion.

"La cathédrale Saint-Etienne de Metz a été édifiée de 1220 à 1522, elle est le fruit de la réunion de deux églises distinctes. Avec sa voûte haute de 42 mètres, elle n'est surpassée en France que par les cathédrales de Beauvais et d'Amiens. Elle est l’un des plus grands édifices gothiques d’Europe. Ses 6500 m² de vitraux lui ont valu le surnom de « lanterne du bon Dieu ». Réalisés du 13ème au 20ème siècle par Hermann de Münster, Thiébault de Lixheim, Valentin Bousch, Jacques Villon ou encore Marc Chagall, ces chefs-d’œuvre de feu et de lumière constituent une véritable encyclopédie de l’art du verre."fullsizeoutput_7f0b

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Remarquez ci-dessus les vitraux jaunes et bleus peints par l'artiste Marc Chagall.

 

Après cette belle visite, j'ai sillonné la ville en vélo pour me rendre sur les bords de la Moselle et y piqueniquer. Un petit port très accueillant offre des activités ludiques (en bateaux électriques) et une petite restauration. 

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fullsizeoutput_7f14Une jolie maison à colombages devant laquelle un poirier croule de fruits !

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J'ai traversé ce pont pour me rendre sur l'ilôt afin de visiter ce Temple neuf... fermé mais la vue des jardins était très jolie. De belles pistes cyclables le long de la rive et des maisons aux sympathiques terrasses... 

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Puis je me suis rendue à la "Porte des Allemands" pour visiter le site.

"Le pittoresque quartier Outre-Seille est dominé par l’imposante Porte des Allemands. Elle doit son nom à la rue adjacente où, en 1229, les chevaliers Teutoniques, ou Frères Hospitaliers de Notre-Dame des Allemands, obtiennent l'autorisation de construire un hospice. Aujourd'hui, cet ouvrage défensif massif est le seul vestige encore en élévation des portes médiévales de la ville. Son imposante silhouette, ses puissants contreforts, se voûtes sombres et ses noirs souterrains évoquent l’impressionnant châtelet du XVe siècle. Il est encore possible de deviner l’emplacement du pont-levis et l’ouverture pour le passage des herses. La position stratégique est de première importance sur le front oriental de la défense messine."

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fullsizeoutput_7f17Une belle exposition du photographe de la ville de Metz, Philippe Gisselbrecht (lauréat du concours international Ilford).

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Je suis ensuite allée boire un verre dans un joli parc à l'atmosphère très conviviale.fullsizeoutput_7f1a

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Pour aller ensuite me perdre dans des coins ombragés. Les sentiers autour des remparts, les petits bois et ponts sur la Seille, un parcours très intime... un dépaysement total.fullsizeoutput_7f1c

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J'ai terminé le soir au soleil couchant par un retour en ville et admiré le jardin devant l'opéra.

La place de la Comédie de Metz retrouve son jardin éphémère pour une nouvelle édition. Depuis ce vendredi 26 juin 2020, le public peut découvrir les installations végétales aménagées autour de la fontaine de la place, face à l'Opéra-Théâtre.

"Le thème du Jardin éphémère de Metz 2020 : Au fil de l'eau - jardins secs, jardins humides

C'est un véritable tour du monde végétal qui attend les visiteurs du Jardin éphémère de la ville de Metz en cette année 2020. Blotti dans un écrin architectural remarquable, ce jardin supplémentaire illustre la folle diversité de la nature et son incroyable capacité d’adaptation.

Le climat et l’apport en eau définissent le type de végétation d’un espace. Ainsi, tel un globetrotter, vous passerez des forêts tempérées aux forêts tropicales, avec, pourquoi pas, un détour par le désert, la savane ou encore une palmeraie. Les jardiniers de la Ville de Metz proposent ici un condensé de leur savoir-faire, jonglant entre jardins secs et jardins humides. L’eau, fil rouge de cette invitation au voyage, dessine les différentes ambiances en fonction de son abondance ou de sa rareté.

Comme des satellites, de petits espaces permettent une promenade autour de l’élément central.

Tout au long de ce périple, découvrez les structures créées par LMK Product. Tunnel, poissons, cactus, elles se fondent avec le végétal. À la nuit tombée, le jardin revêt ses habits de fête grâce à l’éclairage proposé par Spie."

Juste derrière le bâtiment, j'aperçus une flèche qui dépasse d'un mètre celle de la cathédrale (environ 100 mètres)... un petit crochet pour aller en prendre toute la mesure ! C'est le "Temple de garnison" dont il ne reste plus que le clocher.

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Bonne rentrée à tous.

Christine

 

 



 

 

 

 

 

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9 juillet 2020

Conseils de Mike Horn pour survivre notamment en forêt

 Bonjour à vous tous,

Passionnée par les aventures de Mike Horn, j’ai écouté ses conférences sur ce qu’il conseille d’emporter pour survivre, notamment en forêt. Je liste ici tout ce dont il a parlé et non ce dont il a eu besoin pour ses expéditions.

Je trouve cela intéressant pour ceux qui pratiquent le bivouac. 

Je vous recommande toutes ses vidéos d'expédition qui sont incroyables et ses conférences souvent drôles.

Le sac « survie » de Mike Horn 

-       Un sac étanche de 3 litres avec un système qui se roule et se clip.

-       Une couverture de survie.

-       Une bougie plate.

-       Un briquet brûleur.

-       Des allumettes et petit allume-feu dans boîte étanche.

-       Un vêtement élastique chaud.

-       Un poncho.

-       Du papier toilette  bio dégradable.

-       3 ou 4 serre cables.

-       Une lampe frontale avec batterie rechargeable.

-       Une petite lampe pour prévenir.

-       Un couteau suisse.

-       Un bracelet corde de parachute à porter au bras.

-       Une attèle.

-       Un Smartphone.

-       Une boussole.

-       Un chapeau avec filet à moustiques.

-       Un hamac qui fait moustiquaire et couverture.

-       Un drap sac de couchage en soie.

-       Plastifier les documents importants.

-       Un fil de pêche avec hameçon.

-       Une machette.

-       Savoir faire des nœuds.

-       Une petite grille pliable.

-       Mettre des liens en fer sur le gobelet ou thermo en métal.

-       Deux ou trois mousquetons.

-       Deux sangles de deux mètres de long.

-       Des sardines (piquets tente).

-       Un sac de couchage en synthétique.

-       Un tour de cou.

-       Un drap de bain en micro fibre.

-       4 cartes Sim d’opérateurs différents.

-       Une pharmacie : 2 bandages, de la colle superglue, un désinfectant, une crème solaire, une brosse à dent pliable et dentifrice. Une crème anti inflammatoire. Une 2e peau pour les cloques. Deux compresses stériles. Du « tape » autour du stylo.

-       Les couteaux : une lame large avec housse, un petit couteau avec lanière velcro, un couteau de chasse taille moyenne.

-       Nourriture : fruits secs, muesli, noix, raisins, chocolat, beurre cacao.

 

Bonnes vacances à tous.

Christine Mentior

www.empreintedevie.net

7 juillet 2020

Etre un colibri dans cette période de transition...

Bonjour,

Pierre Rabhi, de son nom d'origine Rabah Rabhi, né le le 29 mai 1938 à Denadsa, en Algérie, est un essayiste, romancier, agriculteur, conférencier et écologiste français, fondateur du mouvement Colibris et « figure représentative du mouvement politique et scientifique de l'agroécologie en France. »

Je rappelle ici la légende :

« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. » »

 

Dans ce post, je veux partager avec vous comment je fais ma part au quotidien :

Economiser l'eau :

Je récupère l'eau de l'essorage des salades pour arroser les plantes, nettoyer le trottoir, etc.

Chaque matin, je place un seau dans la douche pour récupérer l'eau froide avant l'eau chaude. Elle est ensuite versée comme chasse dans les toilettes.

Je garde l'eau des bains pour le même usage, bains dont j'ai réduit la fréquence.

J'ai placé des bouteilles plastiques au pied des tomates dans le potager avec un bouchon "goutte à goutte".

Je récupère l'eau de pluie au jardin.

Je filtre l'eau du robinet avec un Berkey. Je n'achète jamais d'eau en bouteille. Je ne bois aucun soda.

 

Cultiver un petit jardin

J'ai organisé un potager dans lequel poussent des salades et autres verdures, maches, roquettes, radis, betteraves, pourpier, épinards. Egalement en saison, aubergines, haricots, courgettes et tomates, oignons, céleris.

J'ai planté des petits fruitiers : fraisiers, myrtillier, murier, groseiller, framboisier et deux kiwis, un male et une femelle.

J'ai planté les aromatiques : menthe, romarin, thym, origan, coriandre, ciboulette, persil plat et frisé.

Deux arbres, un cerisier et un noisetier, me donnent leur fruit chaque année.

Je soigne les pissenlits et les orties : les pissenlits pour la salade. Les orties sont séchées et réduites en poudre pour les salades également.

Mon compost est rempli chaque jour de mes déchets de légumes et fruits. Il y pousse des pommes de terre ! Et j'ai trouvé un avocat de quinze centimètre qui aujourd'hui en fait 50 !

Fuir les supermarchés, acheter bio et local :

Je suis au régime "ni blé ni lait". Donc j'ai supprimé tous les produits industriels.

- Je fais mes yaourts (coco chèvre), mes biscuits et gâteaux (que je sucre avec des fruits confits), mon pain. Je sèche mes menthes, mes orties. 

- Je fais mon lait de millet, d'amandes.

- Je mange peu de viande, beaucoup de légumes toujours "bio" ou provenant d'une ferme à proximité.

- Je cueille les fruits que je trouve : pommes et poires pour compotes, cerises noires pour clafoutis, noix et noisettes.

- Je récupère les fanes des légumes pour les soupes.

- Je n'utilise aucun pesticide. Je prépare un purin d'orties.

 

Une mobilité douce

Je roule en vélo (Bruxelles, Genval et Waterloo régulièrement), en trotinette dans Wavre ou je marche, la plupart du temps.

Ma voiture désormais, je la partage avec ma fille.

Je voyage en avion que si ultra nécessaire et n'effectue de long voyages que tous les cinq ans.

Je pratique Blabacar si possible et prends en auto stop régulièrement.

Je ne mets la climatisation que si vraiment indispensable. Sinon, j'ouvre les fenêtres !

Je roule zen et en dessous de 110 kms/heure pour réduire la consommation de diesel. 

 

La pratique du moindre déchet

Je ne mets un sac poubelle de la commune (60 litres) que toutes les trois semaines. Je vide l'air des bouteilles en plastique !

Je trie mes déchets  (verres, cartons, piles, etc) et les porte à la déchetterie. Les médicaments périmés à la pharmacie.

Je ramasse, avec un sac dédié et des gants, les saletés jetées au sol par des citoyens inciviques.

Je ne jette rien, je vends, porte aux Petits-Riens ou je donne. 

Je ramasse certains objets ou livres dans la rue. Je les nettoie et les porte aux Petits-Riens.

Je n'achète plus de vêtements... boycotte le "made in China" et tout ce qui n'est pas fait localement.

Quand un appareil tombe en panne, je le répare ou le fais réparer. J'achète d'occasion.

J'ai toujours sur moi un sac réutilisable. 

Je réalise mes produits de lessive pour la vaisselle ou la machine à laver (bicarbonate, copeaux de savon, cristaux de soude).

Je n'utilise plus que du vinaigre et du savon noir. Aucun produit corrosif.

Dans mes achats, je privilégie le bois plutôt que le plastique (jouets, réparations).

 

Pour ce qui est de l'énergie

Je programme mes machines la nuit pour le compteur bi horaire.

L'hiver, je chauffe à 19° la pièce dans laquelle je vis (J'enfile un pull si besoin). Je ne chauffe pas ou peu le reste. Je coupe le chauffage au 15 avril et le rallume le 15 octobre.

J'ai investi dans des rideaux thermiques. A la tombée de la nuit, je ferme stores et rideaux.

J'ai remplacé les ampoules par des leds. J'éteins les veilles (télévision) et les ampoules dans les pièces où je ne suis pas. 

Je recharge les batteries la nuit.

 

Pierre Rabhi que j'ai rencontré à Romans et pour qui j'ai un profond respect appelle cela "la sobriété heureuse".

Préserver notre planète est une obligation et chacun peut être un acteur. Ainsi tous ensemble nous ferons la différence !

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Un grand merci à Pierre Rabhi.

Bonne journée à vous tous !

22 juin 2020

Un très bon livre à lire : Il suffit d'une rencontre pour changer de vie !

 

 

Voici le résumé des questions et réponses que pose l'auteur, Anthony Nevo, à la fin de son livre. 

J'ai trouvé cela très pertinent.

Anthony Nevo – Il suffit d’une rencontre pour changer de vie

1/ Quand tu demandes quelque chose, ajoutes-y de la clarté.

2/ Toutes les réponses à tes questions se trouvent en toi.

3/ Tout ce que tu fais en bien ou en mal te revient.

4/ Tout ce sur quoi tu te concentres s’amplifie.

5/ Le mouvement crée le changement.

6/ L’Inconnu est synonyme d’évolution.

7/ Emettre des intentions avant d’entamer quelque chose d’important pour soi.

8/ Pose-toi des questions pertinentes.

9/ Tu es responsable de ce qui se produit dans ta vie. Agis en conséquence.

10/ Persévère toujours, mais affine ta stratégie si tu vois que les résultats ne sont pas là.

11/ Décuple ta puissance de réflexion en l’associant à celle d’autres personnes.

13/ Entreprends des actions qui te feront ressentir une grande satisfaction personnelle intérieure.

14/ Le meilleur moyen d’attendre la véritable richesse intérieure est d’apporter au monde ta contribution.

15/ Là où l’amour réside, la peur disparaît.

16/ Le jour où tu rendras ton dernier soupir, n’emporte pas de regrets avec toi. Emporte des expériences et des souvenirs.

17/ Laisse s’exprimer l’enfant qui sommeille en toi sans te préoccuper du regard des autres.

18/ Quoi qu’il se passe dans ta vie, suis toujours ce que dicte ton cœur. Quand tu fais ce pour quoi tu as été créé, des choses extraordinaires arrivent dans ta vie.

 

Très bonne journée à vous tous.

 

1 février 2020

La BRAFA JANVIER 2020 - BRUSSELS ART FAIR

 

Bonjour à vous tous,

Je renoue avec mon envie de découvrir l'art dans les Foires et je me suis rendue à la BRAFA qui avait lieu à Tour & Taxis du 26 janvier au 2 février 2020.

Les exposants venus d'Europe et d'ailleurs étaient au nombre de 133, soit un panel riche et diversifié de galeries de référence tant en art ancien, moderne que contemporain.

Pour sa 65e édition, une initiative du président, Harold t'Kint de Roodenbeke a organisé une vente caritative de cinq segments originaux du Mur de Berlin, porteurs de graffitis sur les deux faces.

Effectivement, positionnés à l'entrée de l'exposition, aucun visiteur ne pouvait manquer de les voir. 15 000 euros pièce... pour un bout d'histoire à la portée symbolique et émotionnelle. A notre époque où se construisent des murs entre les peuples (USA/Mexique - Palestine/Israël...), et des multiples barrières au gré des discriminations, sociales, de genre, de religion etc... il y aurait un intérêt à faire un mémorial avec ces morceaux de murs pour ne jamais oublier que visibles ou invisibles, les murs sont un fléau car ils séparent, divisent, engendrent la haine, la peur, le désespoir et autres tourments.

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Mon premier coup de coeur est pour le travail magnifique d'Eugène Galien-Laloue (1854-1941).

"Son père est le peintre décorateur de théâtre Charles Laloue : il épouse Marie Eudoxie Lambert à Paris aux Batignolles le 29 décembre 1853. Eugène nait le 11 décembre à Montmartre, rue Léonie.

Il est recruté par la Société française des chemins de fer pour dessiner le tracé des rails de Paris vers les gares de province ; il en profite pour peindre les paysages avoisinants, puis les quartiers de Paris, dont il produit un nombre considérable de gouaches, en prenant soin de respecter le tracé de la perspective des immeubles. Il varie la tonalité du ciel, l'aspect des arbres et de l'éclairage en fonction des saisons en animant les lieux de personnages, affectionnant particulièrement les effets de trottoirs mouillés sous la pluie ou la neige. Son œuvre est aussi étroitement liée aux paysages de villages de la campagne francilienne. En 1874, il séjourne à Fontainebleau où il peint des couchers et levers du soleil, ainsi que des scènes de basses-cours, des cours de ferme à Samois-sur-Seine, en compagnie de Charles Jacque et de Léon Dupuy, artiste qui ne fera pas de carrière, mais dont Eugène Galien-Laloue reprendra le nom comme pseudonyme, lui donnant une seconde vie pour le faire connaître des milieux artistiques."

 

La représentation de Paris à la gouache est lumineuse, pleine de détails, de finesse, de couleurs. 

L'atmosphère romantique est prégnante... et vraie.

 Galerie ARY JAN - 32 avenue Marceau, 75008 Paris, France - Tel: +33 (0)1 42 61 42 10 -

Mobile: +33 (0)6 07 88 75 84 - contact@galeriearyjan.com

"Place de la République" - gouache sur papier - 18,8 x 31 - à droite

"La Bastille et l'ancienne gare de Lyon sous la neige" - à gauche

Gouache sur papier - Dimension 33 x 46

 

 

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"Marché au fleurs, la Madeleine"

Gouache sur papier - 18,5 x 30,7

 

"La porte Saint-Denis sous la neige" 

Gouache sur papier 54 x 78

"Il est rare d'avoir un tableau de cette taille, car il n'y en a que deux", souligne la galériste.

Je me suis intéressée ensuite à ce qui pouvait faire sens pour moi dans le cadre de mes activités à l'Académie des Beaux-Arts de Wavre où je pratique le dessin. Nous venons de terminer l'exploration au patel sec et attaquons le papier aux gros ou fins marqueurs, pinceau à encre... noir.

 

 

 

Je suis fascinée par la "haute définition" de cet arbre peint par Gijsbrecht Leytens  (1586 Anvers 1656) - Winter landscape

 Et par celui peint par Daniel Van Heil - 1604-1662 "Paysage d'hiver" présenté par la Galerie Florence de Voldere - 34 avenue Matignon - Paris 8e

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Voici deux paysages dessinés par André Derain et présentés par la galerie MAEGHT - 42 Rue du Bac - Paris 7 - Téléphone +33 1 45 48 45 15

Celui-ci est une encre sur papier "Paysage" - 34' x 49,5

André Derain, né le 10 juin 1880 à Chatou (Yvelines) et mort le 8 septembre 1954 à Garches (Hauts-de-Seine) est un peintre françaiset l'un des fondateurs du fauvisme. Il est également peintre de décors et costumes de ballets et de théâtre, graveur, illustrateur et écrivain.

Et celui-là plus  à droite : "Paysage au clocher" 1930 - Crayon sur papier - 25 x 35,5

J'ai trouvé ce "Paysage de Provence" 1930  sur internet, aux douces couleurs.

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Voici le travail de Raoul UBAC, "sans titre" encre sur papier 1981 - 50 x 65 cm et "Relief" Encre de Chine sur papier 65 x 50 cm. La technique m'impressionne car elle est faite de traits fins minutieusement apposés. Présentés par la Galerie Maeght.

Toujours en noir et blanc, les dessins de Pablo Picasso 1922/23 "Groupe de trois femmes" Dry point etching on paper (Vergé de Montval) - 34,5 x 28 cm présenté par DIE GALERIE

Grüneburgweg 123, 60323 Frankfurt am Main, Allemagne - Tél : +49 69 9714710

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Ci-dessous : Max Ernst - "La Forêt" - Huile sur toile 1925 - 55 x 46 cm      

 A droite : Pablo Picasso "Nature morte cubiste" - 1910 - Encre de Chine et aquarelle sur papier - 48,3 x 68,4

 Galerie Boulakia 10 Avenue Matignon, 75008 Paris, France - Tél : +33 1 56 59 66 55

 

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Je terminerai par trois dessins de Paul-Emile Pissarro 1884-1972 - Présentés par la Stern Pissarro Galerie -  66 St James's St, St. James's, London SW1A 1NE, Royaume-Uni. Tél : +44 20 7629 6662

"Paul-Émile Pissarro est le cinquième et dernier fils de Camille Pissarro et de Julie Vellay. Élevé dans un ménage artistique comme ses frères, il semble qu'il ait été le mieux prédisposé à la peinture : un cheval blanc, dessiné à l'âge de cinq ans, reçut des éloges de l'écrivain Octave Mirbeau, son père, impressionné, décida de le garder à part dans sa collection privée, dès lors il ne cessera de le soutenir dans ce qui devient sa passion."

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"Au bord de l'Orne" - 10,8 x 19,4cm - encre sur papier

"Le village" - 12,4 x 19 cm - crayon sur papier

"Paysage" - Fusain sur papier - 13,3 x 19,8 cm

J'espère que mes choix vous auront plu.

 

Au plaisir d'une nouvelle découverte.

Bien à vous.

Christine

 

22 janvier 2020

Liberté !

Liberté

 

Pourquoi ce mot m’évoque t’il un rêve accessible ? 

Mon ressenti le plus vif a eu lieu lors d’un voyage à vélo le long de la Loire. Rouler en toute autonomie me rappelle mes premières longues balades dans le Jura, en compagnie de ma soeur cadette. Les côtes étaient nombreuses et les grimper sous le soleil était harassant ; nous mettions pied à terre souvent, haletantes. Notre bécane à trois vitesses ne permettait pas de performances. Baignées par la forêt que nous traversions, nous respirions alors les sous-bois humides, regorgeant de champignons et de fraises des bois, tapies dans les clairières.

 Nous passions la frontière pour dévaler les pentes suisses jusqu’au lac des Taillères, petite Sibérie d’Europe où nous aurions adoré nous baigner.

Oui, la liberté, c’était oser partir à l’aventure, d’être livrées à nous-mêmes et de refuser ce bain par peur de nous noyer alors que nous savions parfaitement nager ! L’équilibre entre ce que nous pouvions faire ou pas… était devenu notre responsabilité et une réalité.

 Mais c’était plus encore : les kilomètres avalés représentaient le bonheur d’être vivantes. Pédaler, respirer, humer, sentir le feu sur nos bras et transpirer abondamment… une enchantement qui débordait notre peine.

 Pas d’horaires, juste un parcours, une boucle longue que nous étions persuadées de pouvoir achever, sans jamais l’avoir faite. Ce sentiment de puissance… (nous étions jeunes et insouciantes) entraînait le dépassement de soi. Aspirer à la liberté inspire quelque chose de plus grand que nous !

 Les années passent et cette envie prégnante est restée.

 Curieusement, aujourd’hui, voyager à vélo les sacoches pleines est devenu une mode.

Les voies s’ouvrent, traversent l’Europe de part en part, rapprochant les personnes qui aiment la mobilité douce. Chacun planifie son rêve, ses étapes, partageant à l’avance les besoins, les nécessités. Photos, logements, matériel… tout est à faire et déjà réalisé pour certains. Le périple est unique avec une organisation propre et le cycliste délivrera sa formule avec ses souvenirs heureux ou ses galères.

 Cette liberté-là ne se vit pas au quotidien. Quelle frustration de ne pouvoir assumer des comportements spontanés, des rencontres fortuites, des échanges passionnants dans sa ville, avec ses voisins.

 Pourquoi attendre le voyage pour se sentir libre !

La réponse est peut-être dans le livre “Partir chez soi” de Sébastien de Fooz (Changer de regard, s’ouvrir à l’inattendu).

 

Voyager, c’est vivre !

Lac des Taillères

 Lac des Taillères - Jura - Juin 2016

Christine Mentior – 22 janvier 2020

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