Le musée international de la Chaussure à Romans sur Isère
A deux pas de mon domicile, je profite souvent des actions culturelles organisées au Musée International de la Chaussure, dans l'ancien couvent de la Visitation, rue Bistour à Romans-sur-Isère, dans la Drôme.
C'est ainsi que j'ai pu assister à l'inauguration de l'exposition Thierry AGNONE, placée sous le haut patronage d'Ines de la Fressange, le vendredi 7 mai. Cette exposition durera jusqu'au 31 octobre 2010.
Ce plasticien construit avec poésie de petits souliers de papier. Ines de la Fressange dit "qu'elles sont des fleurs : délicates et légères, précieuses et ces jolis poèmes de papier sont ciselés comme des boules d'ivoire que l'on admire dans les cabinets de curiosités".
Thierry Agnone nait en 1964 à Nice et entre à l'âge de 19 ans chez un fabricant de chaussures à Marseille. Il s'y forme durant trois ans puis son attrait pour l'art le pousse à faire des recherches artistiques naturellement orientées dans le domaine de la chaussure, en utilisant divers matériaux : bois, polyester, résine, terre, plomb. Il crée des installations de chaussures usées ou abandonnées. Elles deviennent, par exemple la représentation d'un accident ou d'une attaque terroriste. Dans cette situation, les chaussures traduisent une connexion au monde morbide et révèlent ainsi les propres sentiments de l'artiste. Mais petit à petit, les sentiments négatifs s'éclipsent. Ses nouvelles créations donnent naissance à de ravissantes chaussures féminines en papier, tout en volume et poétiques.
Thierry Agnone nous dit : les chaussures ne sont pas seulement des objets utiles mais aussi des objets symboliques".
A droite, papier blanc réhaussé de lanières noires évoquant le cannage, allongement de l'empeigne terminée en pointe, fermeture par bracelets de cheville noirs et blancs, talon haut noir.
A gauche, escarpin : papier noir perforé, parties latérales évidées, bout pointu, talon haut.
J'ai personnellement bien aimé la créativité, la finesse, le travail de précision que représente ces oeuvres.
Merci Thierry Agnone de me faire rêver qu'un jour Romans portera à nouveau la chaussure à son plus haut niveau !